Sans titre

Série « Les Fabriques sonores ».

Les Fabriques Sonores sont un travail de cartographie sonore du paysage urbain. Chacune comprend un visuel panoramique d’un lieu choisi, deux pistes sonores dont l’une est la captation originale du lieu (dry/reality) et l’autre, sa version transposée, interprétée, fictive et fictionnelle (wet/realness) ainsi qu’un dispositif interactif permettant à celui qui l’expérimente de passer de la lecture d’une piste à l’autre.
Sélectionnant un environnement pour ses qualités sonores et leurs pouvoirs d’évocation, Kodh enregistre l’atmosphère, l’ambiance de ce lieu pendant quelques minutes, s’imprégnant lui-même du scénario sonore qui s’y déroule. Il n’en gardera visuellement qu’un cliché panoramique, support visuel du souvenir de cette expérience sonore.
La captation effectuée est ensuite analysée, à l’aide d’automates qui traduisent le signal sonore en mélodies, en harmonies ou rythmes. D’une première étape où il transpose, par analogie de fréquence identique équivalente, le bruit en « bruit musical », pour reprendre la terminologie de L. Russolo, puis dans un second temps, il introduit une relecture esthétique par quelques choix (instrumentarium, niveaux sonores, travail d’épuration) mais toujours selon une perspective interventionniste volontairement limitée. L’extrait de réalité devient création sonore, et de cette façon, une pièce apparentée au réel où se combinent l’accidentel saisi de manière impromptue – antithèse du travail de composition – et la transcription personnelle d’un moment dont on devine la trace sonore.
Son travail permet au visiteur d’expérimenter lui-même l’écoute d’un lieu connu, voire vécu, souvent lieux de passage et de flux, et de vivre le glissement d’une réalité à son interprétation (reality/realness).

 

 

 

2014

 

 

Type

Installation sonore, numérique, interactive


 

 

Matériaux

Impressions numériques, captation sonore transposée, dispositif interactif de modulation


 

 

Dimensions

50cm x 140cm